La rue Général Gouraud

Le Général Gouraud (1867-1946) n'a aucun rapport avec le quartier ni avec Lyon. Il a participé à la guerre de 1914, contribuant à la victoire à la tête de la 4ème armée et entrant en libérateur dans Strasbourg. Après la guerre, il a été commissaire de la République en Syrie puis gouverneur militaire de Paris. Edouard Herriot donnera son nom à la rue qu’il inaugure en novembre 1938.

Il est plus intéressant de noter que la quasi-totalité des immeubles de cette rue a été construite par Napoléon Bullukian, rescapé du génocide arménien, réfugié en France, devenu ouvrier maçon, puis entrepreneur en bâtiment avec sa coopérative Le Roc. Pendant la Seconde Guerre mondiale et l'Occupation, Napoléon Bullukian participe à la Résistance intérieure française dans le réseau Le Coq Enchaîné. Il diversifie ensuite ses activités dans la fabrication de bouchons en plastique. En 1983, il fait de la Fondation de France son légataire universel, pour créer la Fondation Léa et Napoléon Bullukian qui a une triple vocation : 

      - soutenir la recherche médicale et en particulier la lutte contre le cancer

      - participer aux œuvres sociales arméniennes

      - encourager la création contemporaine.

 La fondation a son siège place Bellecour à Lyon.
 

À l'angle de la rue de Montagny et de la rue Général-Gouraud, on découvre un agréable jardin public avec des jeux pour enfants. Il porte le nom de Léon Pfeffer, un résistant d’origine juive polonaise, né à Nancy, assassiné par la milice place Bellecour le 27 juillet 1944. Il n’a pas de rapport avec l’histoire du quartier.

Son nom figure sur une plaque commémorative placée au dos du Veilleur de pierre, place Bellecour, avec l’orthographe LEON PFEIFFER.